Réfléchir sur les fautes pour apprendre ce qui est juste

Pour bien savoir ce qui est juste, il faut avoir appris ce qui est faux, dit une théorie de la psychologie. Et cela a des effets concrets sur l’enseignement donné à l’école.

De tous les lieux, l’école est celui où l’on observe et évalue du plus près les fautes et les erreurs. Les enfants apprennent ainsi à gérer la critique et à avoir sur les fautes qu’ils commettent une réflexion leur évitant de les répéter. C’est du moins ce que l’on souhaiterait. Pédagogue et psychologue suisse, Fritz Oser, professeur émérite à l’Université de Fribourg, a consacré au sujet une étude portant non pas sur ce qui permettrait aux élèves d’éviter les fautes, mais sur la question, beaucoup plus importante à ses yeux, de ce que les enseignants font des fautes commises par les élèves.

Il suffit d’observer et d’écouter
Apprendre consiste à acquérir activement des connaissances, dit-il, et à faire des expériences. Y compris en faisant des fautes qui renseignent les élèves sur les points faibles et les lacunes qu’ils ont à combler. En analysant ses fautes, l’enfant apprend aussi à connaître ses limites.

La formation des pilotes fournit un bon exemple de ce processus pédagogique. Dans le simulateur de vol, le futur pilote apprend surtout ce qu’il ne faut pas faire dans une situation critique, sous peine de provoquer un crash ou un accident. Savoir ce qu’il vaut mieux éviter, ce qui ne produit pas le résultat voulu - Fritz Oser appelle cela le savoir négatif. Il s’acquiert par l’expérience, mais aussi en observant les fautes des autres ou en entendant parler. Au jardin d’enfants, les petits apprennent de la bouche du gendarme qu’ils risquent de se faire renverser par une voiture s’ils traversent la rue quand le feu piéton est au rouge. En espérant qu’ils ne le feront jamais, ils auront au moins appris à ne pas le faire.

Ne pas glisser sur les réponses fausses
Et l’enseignant dans tout cela? L’enseignant doit savoir que ce qu’il fait faux est pour l’enfant une source d’apprentissage particulièrement féconde. Ceci à condition que soient remplies un certain nombre de conditions: l’enfant doit comprendre ce qu’il a fait faux, comprendre pourquoi il a fait faux et savoir comment corriger la faute. L’enseignant doit donc prendre le temps de lui expliquer le pourquoi et le comment de la faute. Passer à l’élève suivant en levant simplement les yeux au ciel ne serait pas de bonne pédagogie. Discuter des fautes devrait, au contraire, faire partie intégrante de sa pratique. C’est ainsi qu’un enfant devient un adulte créatif, innovant et conscient de ses responsabilités.

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